Californie: des élèves victimes de “harcèlement Covid” indemnisés

Les professeurs, quant à eux, sont envoyés "en rééducation'" à la suite d'une plainte déposée par un groupe de parents.

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A Bishop, en Californie, un groupe de parents a obtenu 400 000 dollars en réparation du harcèlement subi à l’école par leurs enfants durant la pandémie. Les élèves vont aussi bénéficier de services de conseils et d’un tutorat pour remédier à leurs baisses de rendement au niveau académique. L’ensemble du personnel enseignant et administratif devra suivre une formation sur “la santé publique, la réponse aux urgences en matière de santé publique, les questions d’intimidation, de harcèlement, de représailles et le consentement éclairé”.

Le début de l’affaire remonte au mois d’août 2021, lorsque des parents s’étaient plaints au conseil d’administration des écoles du district de Bishop, avec le soutien du Health Freedom Defense Fund, un Fonds pour la défense de la liberté médicale.

Les parents avaient exhorté l’administration scolaire à respecter la loi fédérale relative aux mesures de lutte contre l’urgence sanitaire, tels que les masques, les tests et les vaccins Covid-19. Cette loi exige un consentement éclairé volontaire et la possibilité de refuser les produits liés aux mesures sanitaires. Les parents avaient également cherché à protéger les droits civils de leurs enfants et demandé la prise en compte des dommages causés par l’application répressive des mesures. Au lieu de cela, l’administration scolaire avait mené une politique aveugle sur le plan médical et discriminatoire selon le statut vaccinal des élèves, allant à les exclure des activités extra-scolaires et sportives.

Parents scandalisés

Les parents en colère ont témoigné de la manière dont leurs enfants avaient été malmenés.

Ron Gladding, père d’une élève, a rappelé le choc qu’il avait éprouvé en voyant sa fille rentrer à la maison :

J’ai été absolument choqué, lorsque ma fille est rentrée du collège et a raconté qu’un professeur l’avait obligée à lever la main devant toute la classe pour s’identifier comme non-vaccinée, et l’avait ensuite forcée à subir un test de dépistage du Covid contre son gré – et sans le consentement de ses parents ! Mon choc s’est transformé en colère, lorsque j’ai vu à quel point elle était triste, embarrassée et traumatisée par cet incident. Ce sont les personnes chargées du bien-être et de l’éducation de ma fille qui lui ont causé du tort.

Madame Abby Veenker avait aussi détaillé le traitement humiliant subi par sa fille :

Ma fille était sur le terrain pour l’entraînement et son professeur lui a demandé de mettre un masque, alors qu’il n’y avait pas d’obligation de port du masque à l’extérieur. Lorsqu’elle a refusé, on lui a dit de garder ses distances et de rester à l’écart de l’équipe ou de partir. On l’a obligée à se tenir debout toute seule. Elle était terriblement gênée, mais elle s’est défendue. Et cette humiliation a duré plusieurs jours.

Todd Thornburg, un autre parent avait insisté sur le fait que tout cela ne se serait jamais produit si les écoles avaient écouté les parents et appliqué les lois fédérales :

L’administration scolaire a ignoré les lois fédérales sur le consentement éclairé et a commis de nombreuses violations des droits civils, notamment des actes de discrimination, de ségrégation, d’intimidation, de harcèlement, de représailles et le refus d’une éducation publique appropriée et gratuite.

Dans une école, de nombreux élèves en bonne santé ont été contraints de rester dehors par un froid hivernal, parce qu’ils avaient refusé de porter des masques. Des élèves ont été isolés hors des salles de classe, alors que d’autres enfants sans masque ont été autorisés à participer pleinement aux activités normales, cela dépendait du bon vouloir des enseignants. Certains professeurs ont entrepris de punir les enfants “protestataires” de manière inconcevable : en empêchant par exemples les élèves de prendre des notes, de remettre leurs travaux, ou de passer des tests et en les privant de l’aide scolaire ; ils ont subi d’importantes pertes au niveau de leur apprentissage et ont été blessés sur le plan émotionnel. Un élève handicapé a même été exclu de sa classe et s’est vu refuser l’accès à son programme d’enseignement individualisé, en violation de la loi sur la protection des personnes porteuses de handicap.

Un combat porteur

Cherchant comment mettre l’école face à ses responsabilités, un des parents indignés s’était inscrit à un webinaire sur les droits parentaux, organisé par l’association des parents de Californie. Ensuite, armé des informations nécessaires, il avait incité les autres familles concernées à déposer une plainte formelle contre l’administration scolaire de la ville. Comme les parents s’y attendaient, celle-ci avait rejeté les demandes d’indemnisation et renvoyé l’affaire à son assureur en responsabilité civile, la Self-Insured Schools of California (SISC).

Leslie Manookian, directrice du Health Defense Fund

L’affaire prit de l’ampleur et attira des soutiens et des sympathies, entre autres du Fonds de défense pour la santé et de l’Association des Parents de Californie. De nombreux parents et éducateurs scandalisés par ces pratiques apportèrent leur soutien à cette action. Des avocats offrirent leurs services ‘pro bono’ pour soutenir la cause, et un nombre d’informateurs anonymes révélèrent des courriels internes compromettants, attestant de la manière dont les droits des enfants avaient été violés. Face au silence prolongé de l’assurance, les plaignants exigèrent finalement une médiation en justice et finirent par négocier cet accord pour dédommager les préjudices subis par les élèves.

Il s’agit d’une victoire importante, non seulement pour les enfants de la ville de Bishop, mais pour tous les enfants de Californie qui ont été émotionnellement et physiquement traumatisés par les agissements des enseignants qui n’ont pas respecté la décision de leurs parents de refuser de les masquer, tester ou  vacciner avec des injections expérimentales.

Pour Leslie Manookian, fondatrice du Health Freedom Defense Fund, la décision mérite d’être médiatisée pour servir à la fois d’avertissement et d’exemple:

La formation des enseignants exigée par le juge Larson devrait être mise en œuvre par chaque district scolaire en Californie et dans tout le pays, car les violations des droits civils n’étaient pas limitées aux écoles de la ville de Bishop. Tous les Américains devraient être informés des lois sur le consentement éclairé, afin que les droits des enfants et des parents ne soient plus jamais bafoués. Nos associations sont honorées d’avoir été sollicitées par les parents de cette école pour organiser les formations du personnel scolaire sur ces questions. Les projets sont déjà en cours.