par Xavier Bazin, journaliste scientifique
Si vous connaissez des jeunes parents, transmettez-leur vite cette lettre. Car les grandes manœuvres ont commencé pour injecter à tous les bébés un produit risqué, le Beyfortus:
On va voir ce qu’est cet étrange Beyfortus – ni vaccin, ni médicament thérapeutique. Mais un mot d’abord sur la maladie que le Beyfortus vise à éviter.
Il s’agit de la bronchiolite du nourrisson. C’est une nouvelle maladie. Si vous avez plus de 60-70 ans, vous n’en avez certainement pas entendu parler dans votre enfance.
Un virus récent probablement fabriqué en labo
Et pour cause: le virus est récent. Il s’agit du virus respiratoire syncytial (VRS), découvert en 1955 aux États-Unis. Au départ, il s’appelait coryza du chimpanzé, car on l’a découvert sur une vingtaine de ces primates malades.
Et figurez-vous que ces chimpanzés infectés venaient… d’un laboratoire militaire de recherche médicale. Eh oui, ce virus, comme le coronavirus de Wuhan[1] et la bactérie de Lyme[2], est très vraisemblablement issu de la recherche scientifique – recherche de vaccins et d’armes biologiques.
Bien sûr, ils ont essayé de cacher cette énorme «bévue» : la version officielle est que ce virus existait auparavant, et que ce sont des êtres humains qui ont contaminé les chimpanzés. Mais c’est peu vraisemblable, parce qu’on n’avait jamais vu un tel virus auparavant… et parce que les bronchiolites de nourrissons ont commencé à se répandre à partir des années 1960[3].
… et relativement bénin
Les conséquences sont lourdes : aujourd’hui en France, ce virus provoque environ 30’000 hospitalisations d’enfants de moins de 1 an. Ces hospitalisations provoquent du tracas et de l’inquiétude pour les parents concernés. Mais fort heureusement, elles sont presque toujours brèves et sans complication.
Les décès sont rarissimes (à peu près autant que les décès liés à la varicelle[4]), et frappent des enfants vulnérables, affectés de sérieuses comorbidités[5].
Donc, si votre bébé est en bonne santé, vous avez peut-être :
- 1 risque sur 50 de devoir l’emmener à l’hôpital pour ce virus (beaucoup moins si vous évitez de le mettre à la crèche avant l’âge de 1 an)…
- …et zéro risque que votre enfant ne décède.
Dans ces conditions, chers parents, êtes-vous vraiment prêts à injecter à votre enfant un produit risqué pour lui éviter une bénigne bronchiolite?
Je pose la question, car c’est bien le problème du « Beyfortus », que les autorités voudraient injecter à tous les bébés en bonne santé.
Pourquoi le Beyfortus est un produit RISQUÉ
Décryptons ensemble la notice (attention au jargon !) :
Le Beyfortus (nirsévimab) est un anticorps monoclonal humain de type immunoglobuline G1 kappa (IgG1κ) produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO) par la technologie de l’ADN recombinant.
Un anticorps monoclonal
Donc, il s’agit d’un anticorps monoclonal, c’est-à-dire d’un traitement. Par exemple, pendant la crise Covid, certains médecins ont utilisé des anticorps monoclonaux pour soigner les malades les plus vulnérables.
L’idée est de fabriquer, en laboratoire, un anticorps adapté à une maladie précise, puis de vous l’injecter pour que votre organisme soit mieux armé pour la combattre.
C’est différent d’un vaccin, qui vise à faire fabriquer les anticorps par votre propre organisme, en réaction à l’injection d’un antigène (généralement un morceau de virus ou bactérie).
L’argument des industriels
Mais alors, pourquoi injecter des anticorps monoclonaux à des bébés en bonne santé, avant qu’ils ne tombent malades ? Eh bien, l’idée des industriels est que l’anticorps monoclonal maintient ses effets protecteurs pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Donc, si on l’injecte à votre bébé juste avant la saison hivernale (saison des bronchiolites), cela pourrait le protéger contre le risque d’être hospitalisé. L’objectif n’est pas d’empêcher l’infection, mais de faire en sorte qu’elle soit moins sévère.
Et d’après les essais cliniques financés par le fabricant, cela fonctionnerait à peu près. Je dis à peu près, car dans l’essai clinique publié, on trouve une réduction des hospitalisations de 62 %[6] – pas le « remède miracle », donc.
Injecter un produit expérimental à votre bébé?
Mais même si ce « traitement » était efficace à 100 %… seriez-vous prêts à injecter à votre bébé un produit expérimental, simplement pour ne jamais prendre le risque de l’emmener à l’hôpital pour une bronchiolite ?
Pour moi, c’est clairement non. Personnellement, je n’ai AUCUNE envie d’injecter à mon bébé une substance « produite dans des cellules d’ovaires de hamster chinois (CHO) par la technologie de l’ADN recombinant ».
Car cela signifie qu’on a utilisé un OGM, une cellule génétiquement modifiée, pour fabriquer ce fameux Beyfortus. C’est la même technologie qui sert à fabriquer deux vaccins très controversés (et à mon avis dangereux) : le vaccin hépatite B et le vaccin HPV.
Substances OGM
(Entre parenthèses, je ne comprendrai jamais comment des parents qui fuient les aliments OGM et ne donnent que du « bio » à leurs enfants n’ont aucun problème à leur injecter des substances OGM). Et puis, je n’ai pas non plus envie que mon bébé reçoive ces « excipients » dans la même injection: «L-histidine, chlorhydrate de L-histidine, chlorhydrate de L-arginine, saccharose, polysorbate 80»
Je suis désolé, chère industrie pharma, mais vous aurez beau me jurer que ces excipients sont sans danger, je n’ai pas envie que mon bébé reçoive un produit soupçonné de causer le cancer[7] et l’infertilité[8] (c’est le cas du polysorbate 80), sans parler des réactions allergiques.
Et ne vous fatiguez pas à me dire que la dose est trop faible pour poser le moindre problème. J’ai assez vécu pour me rappeler les dizaines de fois où on nous a assuré qu’un produit pharmaceutique était sûr, pour se rendre compte après coup de ses effets problématiques totalement inattendus.
Donc, pour moi, ces simples informations marquées sur la notice me suffisent à dire NON. Et ce n’est pas tout.
Plus de morts dans les groupes de bébés injectés
Dans le principal essai clinique, réalisé sur des bébés en bonne santé, il y a eu :
- 3 morts sur 1 000 dans le groupe traité ;
- 0 mort sur 500 dans le groupe placebo [9].
Évidemment, l’industriel nous assure que ces morts n’ont rien à voir avec leur traitement. C’est peut-être vrai pour les 2 cas de gastro-entérites – quoique dans l’un de ces deux cas, il est possible que le bébé ait été fragilisé, d’une manière ou d’une autre, par l’injection.
Et pour le troisième décès, la cause de la mort est «inconnue» : le bébé a été retrouvé mort dans son berceau, quatre mois après l’injection. Est-ce lié à l’injection ? Peut-être pas, mais il est impossible d’avoir la moindre certitude !
D’autant que dans l’ensemble des essais cliniques (y compris sur des bébés prématurés ou avec maladies chroniques), il y avait au total 50 % plus de morts dans le groupe injecté que dans le groupe placebo [10]. C’est peut-être lié au hasard, mais il y a un sérieux doute… et dans le doute, s’abstenir ! C’est le principe d’Hippocrate : d’abord ne pas nuire !
Si nos autorités sanitaires étaient sérieuses…
Si nos autorités de santé étaient sérieuses, elles auraient au minimum exigé de l’industriel qu’il conduise un nouvel essai clinique, avec beaucoup plus de participants.
C’était la seule manière de savoir si cet « excès de morts » dans le groupe injecté… était une coïncidence, ce qui est parfaitement possible – ou si l’injection est en cause et s’apprête à tuer 1’000 bébés par an en France, ce qui est possible aussi [11] !
Le principe de précaution doit s’appliquer, d’autant plus que l’on a déjà vécu cette situation. Pour le vaccin contre le rotavirus, aussi, il y avait plus de morts de bébés dans le groupe injecté que dans le groupe placebo (56 vs 43 pour le Rotarix [12], 24 vs 20 pour le Rotatec [13]). Et comme par hasard, cela s’est mal fini.
Deux ans après la généralisation de ce vaccin en France, en 2015, la nouvelle est tombée :
À l’époque, les autorités ont immédiatement cessé de recommander ce vaccin aux parents [14].
Mais pas pour très longtemps, hélas. Nos institutions étant en état de décomposition avancée, elles recommandent à nouveau ce vaccin (qui tue des bébés) depuis l’été dernier [15] ! Dans ces conditions, je ne suis pas étonné que nos autorités aient donné le feu vert pour le Beyfortus, malgré ses risques évidents.
Je ne suis pas non plus surpris que notre ministre de la Santé en fasse la promotion active, sachant que c’est un produit de Sanofi, le géant français de la pharma, qui entretient de surcroît des liens privilégiés avec le président Emmanuel Macron [16].
Bref, je vous invite à faire passer ce message aux jeunes parents qui pourraient être concernés. Tout ce qu’on leur dira, c’est que ce produit est «sûr et efficace». Mais c’est faux : il est peut-être partiellement efficace (contre une maladie globalement bénigne), mais il n’a rien de «sûr».
Pour que les parents puissent prendre une décision éclairée, transmettez-leur cette lettre.
Xavier Bazin
- article original: https://www.xavier-bazin.fr/chers-parents-ne-tombez-pas-dans-le-piege-de-ce-tout-nouveau-produit-risque-de-big-pharma/#suite
PS : contre les bronchiolites du nourrisson, l’autre « nouveauté » de Big Pharma est un vaccin destiné aux femmes enceintes, afin qu’elles produisent des anticorps protecteurs pour leur bébé.
Ce vaccin, créé par Pfizer, est nommé Abrysvo… et je recommande également aux futures mamans de l’éviter, car il augmente le risque que leur enfant naisse prématuré [17].
Cela dit, je soupçonne que la France préférera faire la promotion de l’anticorps monoclonal de Sanofi plutôt que le vaccin du laboratoire américain Pfizer… à moins qu’on ne demande bientôt aux parents de faire les deux – dans ce monde de fous, plus rien ne paraît impossible !
- Bronchiolite : avis favorable pour Abrysvo, premier vaccin de la femme … https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/bronchiolite-avis-favorable-pour-abrysvo-premier-vaccin-de-la-femme-enceinte-pour-proteger-son
Sources
[2] https://www.lymedisease.org/members/lyme-times/special-issues/lyme-book-reviews/kris-newby-bitten/
[4] On compte environ 15 enfants morts de la varicelle chaque année, contre une trentaine de décès liés au VRS
[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26709735/
[6] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2110275
[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27821485/
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8473002/
[9] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2110275
[10] https://www.fda.gov/media/169226/download
[12] Summary Basis for Regulatory Action – Rotarix, L. Henchal, US Food & Drug administration, 2007
[13] https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa052664
[14] Infections à rotavirus : suspension des recommandations de vaccination des nourrissons, Haut Conseil de la santé publique, 2015
[17] https://sensiblemed.substack.com/p/pfizers-maternal-rsv-vaccine-clears