La fermeture des comptes bancaires pour raison politique se multiplie

L’activiste belge Frédéric Baldan vient à son tour d’en être victime.
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La pratique semble devenir une habitude de la part des banques: fermer sans explication les comptes bancaires de personnes qui gênent d’une manière ou d’une autre le pouvoir en place. Après les camionneurs canadiens, l’homme politique britannique Nigel Farage et d’autres exemples plus récents en France, c’est aujourd’hui le lobbyiste belge Frédéric Baldan qui vient d’apprendre la fermeture de ses comptes bancaires. Un pas de plus, selon lui, vers le crédit social européen.

Dans un tweet du 27 octobre dernier, Frédéric Baldan a annoncé la décision de ses banques Nagelmakers et ING de fermer simultanément tous ses comptes bancaires: personnel, professionnel, celui de sa maison d’édition, mais aussi ceux de son ménage et de son fils de 5 ans!

Le lobbyiste belge, auteur du livre UrsulaGates, la compromission par les lobbys et connu pour avoir mené une procédure historique contre la présidente de la commission européenne, dénonce une nouvelle manœuvre politique visant à le sanctionner pour son rôle de lanceur d’alerte.

«À Madame von der Leyen, ses soutiens et ses subordonnés, je vous le dis haut et fort: l’intimidation ne fonctionne jamais. Elle ne fait que renforcer notre engagement», affirme-t-il dans son message, après avoir rappelé les autres formes de représailles déjà subies dans le passé, dont sa suspension, puis sa radiation en tant que lobbyiste au sein des institutions européennes.

Baldan n’est pas le premier et sans doute pas le dernier

«Ce qui m’arrive est le début de ce qui arrivera à tout le monde avec la combinaison du système de crédit social de l’UE et de l’euro numérique», prévient Frédéric Baldan dans un entretien accordé au média italien Daily Compass. Sa prophétie n’a sans doute rien d’excessif, au regard de la tendance que l’on observe depuis ces cinq dernières années, non seulement en Europe, mais dans l’ensemble du monde occidental.

Geler les comptes bancaires d’opposants politiques n’est en effet pas une nouveauté. Les premiers à en avoir fait les frais sont les camionneurs canadiens qui, en janvier 2022, avaient osé manifester contre l’obligation vaccinale. En 2023 au Royaume-Uni, c’est le fondateur du Parti du Brexit Nigel Farage qui s’est retrouvé avec ses comptes fermés par la banque Coutts, au prétexte que ses opinions politiques étaient «en conflit avec les valeurs défendues par la banque».

Plus récemment en France, le média TV Liberté et l’économiste Marc Touati, qui ont chacun une grosse audience sur YouTube et sont assez critiques de la politique d’Emmanuel Macron, ont été victimes du même type de décision arbitraire de la part de leurs banques, sans que celles-ci ne leur fournissent la moindre explication.

La mise en place d’un «camp de concentration numérique» mondial?

La notion d’opposition politique peut cependant aller très loin et englober, à terme, toute forme de désobéissance, ou même simplement de réticence citoyenne. Un exemple frappant allant dans ce sens est celui du Koweït où, en 2024, le gel des comptes bancaires a servi de levier coercitif pour forcer les habitants à procéder à l’enregistrement de leurs empreintes digitales biométriques. Comme le soulignait Essentiel News dans son article consacré à ce sujet: «Cette démarche drastique intervient dans le cadre du plan «Nouveau Koweit 2035» qui a pour objectif de faire du pays un modèle de l’économie et de la gouvernance numériques. Elle doit nous alerter sur l’accélération de la mise en place d’une gouvernance numérique mondiale.»

Une vision partagée par Frédéric Baldan, qui soutient dans son livre la thèse selon laquelle les outils du crédit social chinois ont été inclus dans l’agenda 2030 de l’ONU, sous l’influence de Bill Gates et d’autres puissants lobbies (dont la Fondation Rockefeller, la Wellcome Trust, le Forum économique mondial, etc.), et sont en train d’être mis en place au niveau de l’Union européenne par Ursula von der Leyen. «Ce qui est en cours de préparation, c’est un “camp de concentration numérique” et nous avons le devoir d’empêcher sa mise en œuvre par la Commission européenne. (…) Nous devons lutter pour la démocratie et la liberté», a déclaré Frédéric Baldan à nos confrères du Daily Compass.

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